Être relié

Que signifie « être relié » ?

En général lorsque nous utilisons le mot « relié » nous voulons dire un lien entre entités individuelles, d’objet à objet, ou de sujet à objet. Le mot »relié » présuppose ici une séparation, et la jonction de plusieurs fractions. Cette vision fractionnelle est purement conceptuelle. C’est une fiction du mental et cela n’a rien à voir avec la perception pure, la réalité, ce qui est réellement.

De l’exemple de l’arbre…

Pensez à un arbre : vous aurez tendance à le percevoir en tant qu’objet clairement défini, ce qui est vrai à un certain niveau. Mais un examen attentif vous montrera qu’en fin de compte, il ne possède pas d’existence indépendante. Si vous le contemplez, vous constaterez qu’il se dissout en un réseau extrêmement subtil de relations s’étendant à l’univers entier : la pluie qui tombe sur ses feuilles, le vent qui l’agite,  le sol qui le nourrit et le fait vivre, les saisons et le temps, la lumière de la lune, des étoiles et du soleil – tout cela fait partie de l’arbre. En poursuivant votre réflexion, vous découvrirez que tout dans l’univers contribue à faire de l’arbre ce qu’il est, qu’il ne peut à aucun moment être isolé du reste du monde et qu’à chaque instant, sa nature se modifie imperceptiblement.

…au regard sur soi

Lorsque vous regardez vraiment en vous-même, vous ne pouvez pas dire que le corps vous appartient. Vous êtes le résultat de la rencontre de deux personnes, chaque parent avait lui-même deux parents, et ainsi de suite…Toute l’humanité est en vous.

Votre être est ce que vous absorbez. Vous mangez des légumes, du poisson, de la viande ; ceux-ci dépendent de la lumière, du soleil, de la chaleur. La lumière est liée à la lune et les étoiles sont toutes reliées entre elles. Il n’y a rien de personnel en nous. Le corps est en relation organique avec l’univers, il est constitué des mêmes éléments que tout le reste. La composition des éléments varie, mais cette variation est presque négligeable chez les êtres humains. Et il se peut qu’il y ait des différences dans la structure ou la couleur, mais la constitution et le fonctionnement sont les mêmes en chacun de nous.

Il n’y a rien de personnel dans le cœur, le foie, les reins, les yeux, les oreilles ou la peau, ni dans les éléments qui constituent les schémas de comportement, de pensée, de réactions, de colère, de jalousie, de compétition, de comparaison,…Ce sont tous les mêmes états émotionnels. Le corps-mental fonctionne d’une manière universelle, et le soin que l’on doit prendre est identique chez tous.

Relier l’organisme à son environnement

Vivre comme un individu séparé, dans un monde avec d’autres individus séparés, amène un sentiment de coupure, de ne pas être soi dans l’expérience même du corps et du monde.
Cela n’a aucun sens de définir une personne qui respire sans parler de l’air, un marcheur sans parler du sol et de la gravitation, une personne irascible sans parler des obstacles. Le contact entre l’organisme et l’environnement est le lieu spécifique de la conscience immédiate de la situation de l’organisme avec l’environnement. Pratiquement, cette conscience d’être passe par le corps, les sens, le mental.

Pour aller plus loin

Cet article vous aura peut-être interpellé/e ? Je reçois sur rendez-vous (06.82.57.63.22) à mon cabinet ou par téléphone/ visio
Ma pratique thérapeutique se base sur la gestalt-thérapie mais pas seulement. Pour mieux me connaitre ou prendre contact par messagerie, consulter la page présentation.

Sources

Jean Klein. Qui suis-je ? La quête sacrée. Éditions du Relié. 2016
Sogyal Rimpoché. Le livre des morts tibétains. La Table Ronde. 1993
Fredericks Perls, Ralph Hefferline, Paul Goodman. Gestalt-thérapie. L’Exprimerie. 2001

Illustration mise en avant : Œuvre de Marie-Josée Bergeron


Reproduction autorisée de l’article sous réserve de respecter l’intégralité du texte et de citer la source www.psy-gestalt-nancy.com