C’est l’histoire d’un homme qui se prend pour un grain de blé. Il s’agit là d’une bien curieuse pathologie.
Et cette maladie est très handicapante, surtout quand on habite à la campagne.
Notre homme se fait donc interner.
Il suit un traitement. Le traitement est efficace et porte ses fruits. Bref, à un moment donné, il ne se prend plus pour un grain de blé. Il a un dernier entretien avec le directeur, qui sort tout à fait rassuré de ce dernier examen. Définitivement, cet homme ne se prend plus pour un grain de blé.
Il sort, salue tout le monde. Il sort avec sa petite valise de l’hôpital, laissant le directeur avec ce sentiment du devoir accompli : « Voilà, je l’ai sauvé ».
Mais quelques minutes après, l’homme rentre à nouveau dans l’hôpital, précipitamment, en sueur, ayant couru.
Le directeur qui est encore là le voit, il s’est passé très peu de temps. Il lui dit : « Mais que se passe-t-il ? »
Et l’homme lui répond : « Mais… Mais… Il y a des poules ! »
C’est à la campagne. Il y a une ferme en face de l’hôpital.
« Il y a des poules en face ! Elles vont me manger ! »
Le directeur lui dit : « Mais enfin, on vient de se voir. Vous savez bien que vous n’êtes pas un grain de blé.»
L’homme apeuré lui répond : « oui, oui, oui… Moi je le sais ! … Mais les poules, est-ce qu’elles le savent ?
Quelle image avez vous de vous-même ?
Qu’imaginez vous du regard des autres sur vous ? Y avez vous réellement accès ? Faut-il s’en préoccuper ?
Le regard de l’autre conditionne t-il vos comportements ? Si oui, quelle est l’émotion sous-jacente ? Pour nourrir quel besoin ?
…Et peut-être que cette histoire viendra nourrir chez chacun(e) d’autres questionnements :)…ou pas :)…
source
D’après un podcast de Laurent Quivogne
Illustrations mises en avant : Œuvre de Pierre-Yves Comtois